Fantastic Beasts - Critique
- #Newt et #EvilScorpius
- 17 déc. 2016
- 12 min de lecture
Introduction :
Sorti en novembre 2016, Fantastic Beasts and Where to Find Them est un film américano-britannique qui s'inscrit dans le genre fantastique. Il a été réalisé par David Yates avec un scénario de J.K. Rowling tiré de son propre livre, et les musiques sont de James Newton Howard.
#Newt et moi-même ayant envie de parler de ce tout premier film d'une série à venir, quoi de mieux pour cela que d'en faire une modeste critique ?

Les Personnages :
Newton [dit Newt] Scamander.
Avis de #PNewt [aha] - Au top du top. On passe de l’enfance d’un Harry Potter avec deux amis à un adulte seul dont les amis sont finalement ses animaux et bon dieu que cette relation de respect est plaisante. Il respecte les valeurs Poufsouffles et je trouve ça plutôt chou. Avec son attention bienveillante et son côté Docteur de ne pas laisser de côté son compagnon et de le laisser explorer sa boîte plus grande à l’intérieur portant fièrement son écharpe et son nœud papillon, il arrive à nous charmer (comment, une référence ? Comprend pas…)
Avis de #EvilScorpius – Enfin un personnage adulte qui sait être juste. Il est à la fois inconscient et soucieux, désireux de bien faire et gaffeur au possible... Et c'est là que réside toute l'élégance de l'écriture de J.K. Rowling ! J'ai trouvé dans Newt un adulte à qui j'ai envie de m'identifier, car il m'a montré une figure de grande personne sensible et qui se retrouve à jouer le héros malgré lui. Bref, je l'ai apprécié, et j'ai validé à 200% le choix de l'acteur !
Jacob Kowalski.
Avis de #Newt - Il s’habitue un peu trop vite à la magie à mon goût je trouve mais il est assez complémentaire avec Newt et l’aide à le faire évoluer tout au long du film. C’est un personnage qui apporte une touche d’humour et de légèreté au film qui n’est pas déplaisant puis le fait que ce soit un peu un anti-héro dont le caractère pataud nous faisant penser à Laurel et Hardy est pour ma part appréciée.
Avis de #EvilScorpius – Un second personnage masculin totalement adorable. J'ai du mal à lui trouver un qualificatif autre que « attachant »... Il n'est pas QUE second rôle, il sait également s'imposer [je pense ici notamment à la scène dans le bar clandestin, où Jacob décroche un magnifique coup de poing... ] et connaît ses propres limites. Le moment où il avoue ne pas être capable d'imaginer tout ce qu'il voit m'a vraiment touché car cela a prouvé une nouvelle fois l'honnêteté de Jacob. Et par dessus tout, même s'il semble s'habituer très vite à ce qu'il découvre, Jacob s'émerveille et il nous fait rire [dédicace à toi si tu as eu le plus gros fou-rire du film lorsque Jacob a un éclat de rire nerveux au bar]. C'est en quelque sorte la représentation du spectateur à l'intérieur du film, qui découvre tout les yeux grands ouverts et la bave qui dégouline.
Credence Barebone.
Avis de #Newt - C’est le personnage un peu creepy dont on ne sait pas vraiment qui il est au début ni ce qu’il va faire. J’ai beaucoup aimé l’introduction du personnage car c’est seulement à la fin du milieu du film où l’on se doute de quelque chose et c’est amené petit à petit et pas tout d’un coup en mode ‘paf ! Tu t’y attendait pas hein !’ j’ai trouvé ça très fin. C’est un personnage qui souffre et dont on a pitié même si au fond de lui ce n’est pas un superbe créature, le film fait en sorte que l’on s’attache à lui.
Avis de #EvilScorpius – J'ai énormément d'affection pour ce petit chéri, évidemment. La mise en valeur du personnage a été excellemment réalisée selon moi : Il sort de la banalité sous beaucoup d'aspect. Déjà sa posture voûtée, puis son silence qui même au milieu des Adeptes de Salem est troublant. Ensuite la coupe de cheveux qui le lie directement à sa mère adoptive... Et c'est beau de voir un homme pleurer de douleur, de rage parce qu'on l'a pris pour un imbécile [coucou Graves/Grindewald, c'est de toi que je parle]. Un coup de cœur qui a brisé mon petit palpitant... Il fallait oser le tuer, ils l'ont fait. Adieu.
Porpentina [dite Tina] Goldstein.
Avis de #Newt - C’est une femme qui ose prendre les devant et ça fait du bien. Elle subit les décisions de Scamander mais ne lâche pas prise pour autant et le suit. Elle découvre finalement le monde de la magie sous un nouvel angle ce qui représente assez le public. Elle est prête à tout pour prouver qu’elle a sa place dans ce monde et dans le ministère e défendant ses convictions et en temps que féministe je dit OUI. Malheureusement elle s’entiche de Scamander et j’ai trouvé ça trop prévisible/attendu même si ce couple est plutôt mignon au premier abord j’en imagine mal ou que très peu l’évolution et cela m’embête comme décision.
Avis de #EvilScorpius – Personnage avec lequel je suis le plus mitigé. Évidemment je l'ai adoré parfois, et j'ai grincé des dents également. Son intérêt ? Pour moi c'est son hésitation entre ce qu'elle pense être bien et ce qui l'est réellement. Ainsi elle réalisera que dénoncer Newt au MACUSA n'aura pas été une idée de génie mais elle a suivi sa règle d'or et en cela je la respecte. Après je dois avouer que la scène de fin entre Newt et elle m'a clairement refroidi. Je n'ai pas envie de voir cette romance évoluer trop vite, et j'espère qu'ils gazouilleront encore un moment avant de nous faire des bébés. Par contre sa relation avec sa sœur m'a beaucoup, beaucoup plu et j'espère les revoir en duo.
Queenie Goldstein.
Avis de #Newt - Un personnage trop peu exploité pour ma part. Je n’arrive pas à savoir si je l’apprécie ou pas. Son rôle second est respecté de A à Z et ça doit être ça le quoique c’est que tout ce qui l’entoure est plutôt au premier plan et elle reste au second. Même si elle apporte quelques éléments avec le fait qu’elle soit legilimens c’est dommage. On sait aussi peu de chose sur la relation qu’elle entretient avec sa sœur du sûrement à une introduction trop ‘random’. Et que pouf j’apparais dans la cuisine et que je drague Kowalski parce que les non-mages sont trop cool.alors qu’on est dans un monde de racistes. Pourtant l’opposé fait avec Tina qui est ambitieuse est plutôt bien géré.
Avis de #EvilScorpius – Un autre de mes coups de cœur [décidément, j'en aurai eu pas mal ce coup-ci], bien que son côté dame marieuse m'ait gavé. J'ai eu l'impression de la voir agiter une pancarte « EPOUSE MA SOEUR » un peu trop de fois. Mais sinon j'ai apprécie le fait qu'elle soit legilimens même si de nouveau parfois je trouvais ça un peu... Fort ? Je veux dire elle n'a aucun respect de la vie privée des gens ? Ou alors elle ne choisi pas ce qu'elle entend et parfois ça doit être particulièrement gênant comme lorsque Jacob et elle se rencontrent pour la première fois. Je n'ai pas fini d'y réfléchir, cela reste un des mystères du film pour moi. Et je tiens à souligner également que je ne comprend pas pourquoi elle a cet intérêt immédiat pour Jacob [même si c'est choupi et niais hein] alors que vu le contexte social elle aurait du HURLER et s'enfuir... De nouveau j'espère en savoir plus sur son background dans la suite.
Percival Graves.
Avis de #Newt - L’évolution de ce personnage va crescendo et plus il évolue plus les choses clochent et c’est ce que j’apprécie. Au début on est face à quelqu’un de très secondaire ; on ne sait pas vraiment qui c’est, pourquoi il parle à Credence… Plus il évolue plus on voit le personnage sombre et l’on se doute de quelque chose. Puis le malaise qu’il arrive à instaurer quand il s’approche un peu trop de Credence a tout de suite fait tilt dans mon cerveau. Le retournement de situation que propose ce personnage m’a laissé quelque part entre la surprise et le ‘ha je le savais !’ (si si un peu à la Vera dans Scoubidou).
Avis de #EvilScorpius – J'ai été extrêmement déçu par la manière dont le personnage a évolué à l'écran. Si j'ai aimé le voir au départ, j'ai trouvé que les indices de sa véritable identités étaient bien trop flagrants : trop puissant [magie sans baguette OKLM], archétype du mec qui cache quelque chose de louche... Et le PIRE pour moi a été de le voir s'embrouiller tout seul et vendre la mèche de son plan lors de l'interrogatoire qu'il mène contre Tina et Newt. J'aime le personnage en lui-même mais pas du tout son développement dans le film.
Mary Lou Barebone.
Avis de #Newt - LE personnage du film. C’est celui qui gère l’ambiance avec Jacob.
Il y a des personnage qui vous font sentir un peu mal à l’aise comme dans Shinning (1980).
Bah elle c’est ça. Dès le début dans la scène qui l’introduit on fronce les sourcils et l’on se demande ‘c’est qui celle là ?’. LA scène avec elle c’est celle ou elle demande la ceinture de Credence. Ok le fait de battre ses enfants c’est mal. On le sait tous. Mais il y a cet espèce de flottement dans la salle au moment là du ‘oooh nooon’ qui nous fait réfléchir et j’aime les personnages qui nous font réfléchir qui nous font poser des questions morales. Même sa mort est pesante et c’est pas forcément péjoratif sachant que je pense que c’était parfaitement intentionnel de la part de maman Rowling.
Avis de #EvilScorpius – Pourquoi je dois parler là ? J'ai rien à dire. Le personnage est intéressant, bien écrit, bien joué, bien mis en scène. Voilà. Si je dois en rajouter béh je ne ferai que dire que j'aime le fait qu'elle ait des bonnes intentions et que celles-ci soient nocives [un peu comme Voldemort, au final tout n'est qu'une question de point de vue dans les deux cas]. Cela change des vilains qui ont juste envie de détruire des vies pour briser l'ennui du dimanche soir.
La musique :
Avis de #Newt - La bande son est sup-er-be. Elle jongle entre le côté américain et l’époque et la musique d’origine de John Williams en lui donnant un côté mature car ne l’oublions pas le personnage principal est un adulte.
Lorsque l’elfe de maison chante, cela oscille avec le thème, bon par contre j’avoue que c’était un peu gênant lorsque l’on connaît la condition de ces créatures en Grande-Bretagne (#SALE) mais si l'on se concentre sur la musique et le plan principal, c’est à dire, sur ce que font les personnages ça s’emboîte comme un puzzle.
Avis de #EvilScorpius – Très beau boulot, chapeau James Newton Howard. Je craignais que la musique ne soit pas à la hauteur et béh j'aurais jamais pensé être autant surpris et me sentir coupable d'avoir eu des pensées négatives. En sortant de la salle j'avais encore des fragments de mélodies et de thèmes plein la tête et ça c'est ultra positif car d'habitude je ne retiens rien des musiques.
Petite dédicace à l'elfe de maison qui chante dans le bar clandestin, j'ai rêvé cette scène vous l'avez faite et je ne peux que pleurer des larmes de joie tant c'était beau et surtout... Tellement dans le contexte de l'époque ! [et je parle bien de l'Histoire réelle et pas celle inventée pour le film]. Même le placement du thème d'Harry Potter a été judicieux pour moi, même si je sais que cela est encore assez controversé et que certain.e.s en sont mécontents. Bon boulot, j'ai rien à redire donc continuez ainsi [je me prend trop au sérieux là].
J'aurais du mal à choisir mais j'ai tout de même deux titres références qui reviennent dans ma mémoire lorsque je me remémore le film. Les voici :
Les couleurs :
Avis de #Newt - Dans tout l’aspect découverte que ce soit au ministère ou dans la valise de Newt les couleurs sont assez vives. On retrouve un côté chaleureux dans la valise de Newt, tant par les créatures que parce qui entoure les personnages. Une espèce de lumière tamisé qui me fait un peu penser au Foyer des Weasley.
Du vert qui saute aux yeux et qui me fait penser au côté flashy que l’on retrouve dans la pièce de la cascade en chocolat dans Charlie & La Chocolaterie de Burton.

Néanmoins dans le film ce n’est pas agressif car cela colle à l’harmonie générale.
Puis il y a le froid où est contenu l’obscurial. Le contraste noir/blanc qui est géré au moment là par le blizzard qui accentue le fait qu’on une sait pas tout ce qu’il y a dans cette valise.
Côté ministère on est sur quelque chose d’assez doré et lumineux un peu comme le look de Madame la Ministre. De même que dans la valise de Newt on devine qu’on ne sait pas tout sur ce ministère avec le contraste surface/profondeur.
La scène où Tina risque sa vie est une pièce blanche et grise, qui accentue le malaise et ce côté glauque.
Les scènes avec Mme Barebone sont très très sombres. On est toujours dans quelque chose de renfermé bien que l’introduction du personnage ait été faite en extérieur il y a ces teintes grisâtre qui pèsent en plus d’un New York pas super coloré.
Le spectateur est baigné dans cet espèce de ying yang fantasy magique avec des tons bleuâtres clairs et dorés, puis ce côté sombre couleur plancher pas lavé ( si si ça existe comme couleur, je viens de l’inventer) qui me fait penser à la couleur des cheveux de Graves (qui sont plus beaux qu’un plancher pas lavé).
Ambiance et inspirations :
Avis de #EvilScorpius – Les différences de tons, et donc d'ambiances entre deux scènes ont pu en surprendre plus d'un il est vrai. J'ai trouvé la manière de le faire plutôt judicieuse, exceptéeà quelques instants.
Le MACUSA.
J'ai éprouvé un certain malaise lorsque l'on découvre le MACUSA pour la première fois. Je décompose : première vision, il s'agit d'un bâtiment de non-mages tout à fait ordinaire. Puis Tina fait pénétrer Newt par une porte sur la gauche du bâtiment et là... Le MACUSA. Malheureusement il y a une sorte de flou dégueulasse qui devait illustrer [je suppose] l'illusion et le fait d'être caché mais en même temps tout proche. Bon béh j'ai pas aimé du tout, ça manquait de gueule, de classe et j'ai même trouvé ça carrément sale comme effet. J'ai même été sorti du film en croyant que je me mettais à voir flou [en mode hop une tâche sur les lunettes].
En dehors de cet effet décevant, le MACUSA est splendide, brillant et animé [bien que parfois...Pas assez ?]. La présence des elfes nettoyeur de baguette était très bien trouvée, tout comme les souris de papiers qui font passer les notes ! Cela donne réellement l'impression d'un système pensé et rôdé dans sa manière d'être... Pour un ensemble vraisemblable et c'est ce que j'attend du cinéma.
Un brin de nostalgie.
J'ai envie maintenant de parler brièvement d'une ambiance qui elle m'a tout à fait charmé : l'appartement des sœurs Goldstein. Peut-être est-ce la nostalgie de voir un foyer sorcier, peut-être encore est-ce la tranquillité et les habitudes [le linge qui sèche tranquillou devant le feu] que l'on y perçoit qui produisent cela mais ce lieu m'a clairement donné envie de m'installer d'y passer des heures. Je ne vais pas m'étendre sur la scène de cuisine express qui je pense nous a tous plus ou moins imprégné car il faut bien avouer qu'on aimerait cuisiner aussi vite et bien [coucou les étudiants et leurs pâtes, je compatis].
Un décor lisse qui cache bien des choses.
La pièce dans laquelle Tina et Newt sont amenés après avoir été condamnés à mort était déjà annoncée dans les décors précédents : la salle d'interrogatoire était déjà teintée de gris, ainsi que la cellule que Jacob partageait avec les deux autres. Mais la fameuse salle comprenant la potion de mort semble cacher quelques secrets. Tout d'abord, quelle est cette fameuse potion et comment réagit-elle ? Il nous faut attendre et observer pour découvrir que cette surface tout d'abord calme et apaisée peut devenir dangereuse. Ensuite, il m'a semblé voir des gradins tout en haut de la pièce. Je peux me tromper mais cela serait un charmant clin d’œil aux spectacles d'exécutions qui ont pu exister.
Cinéma d'horreur.
Les scènes avec l'Obscurial en action sont inspirées de l'esthétiques des films d'horreur tels que The Exorcist (1973), notamment la scène où le Sénateur Shaw se retrouve en lévitation avant de mourir.

Il s'agit même d'une constante, puisque le repère de l'Obscurial se trouve être la maison des Adeptes de Salem qui elle-même n'est pas détachée de certains codes du cinéma d'horreur. Je pense notamment au balcon surplombant la pièce principale et qui sert entre autre de théâtre à Mary Lou Barebone pour les punitions qu'elle administre à Credence. Le rapport à la religion [thème souvent exploité dans le cinéma d'épouvante/horreur] est d'ailleurs omniprésent avec les noms des trois enfants que cette femme a adopté : Credence [= Croyance], Chastity [= Chasteté] et Modesty [=Modestie]. Ces trois prénoms sont reliés aux vertus et s'opposent aux péchés capitaux.
Bigger on the inside.
La fameuse valide de Newt et son intérieur pour le moins... Magique ! [Et promesse de nombreux crossover et références, entre Dr Who, Mary Poppins...] On y plonge avec délice et j'en suis ressorti personnellement avec une frustration intente. Je veux en voir plus, en savoir plus ! Ce monde intérieur semble grouiller de créatures à découvrir à travers les yeux plein d'amour de Newt et j'ai été quelque peu déçu d'en voir si peu... Mais j'espère évidemment en apprendre plus dans les prochains films. Malgré ma légère déception, je ne peux que m'incliner devant la richesse de détails "anecdotiques" qui nous ont été présentés ainsi que devant la qualité des micro-climats.
2D ou 3D ?
Pour en revenir à l'ambiance, j'ai ressenti que le passage dans la valise avait été spécifiquement pensée pour la 3D, comme cela se constate assez aisément lors des changements de "salles" avec les bords des tentures qui ajoutent l'impression de profondeur. Je ne suis probablement pas très clair, mais en le voyant en 2D vous pouvez être extrêmement heureux, la 3D est surtout un choix esthétique et qui sert également de comique. [pensez ici au Niffler et aux pluies d'objets... Vous devriez comprendre].
_______________
Merci à celleux qui ont tout lu, même si c'était un peu longuet !
Une seconde critique arrivera à la sortie du film en DVD, avec plus de personnages étudiés, un appui sur le contexte historique plus documenté et également plus de travail sur les décors... Mais pour tout cela il nous sera bien utile de pouvoir étudier les séquences au ralenti, faire des screenshots... Et ça le cinéma ne le permet pas !
コメント